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Rencontrer des gens en voyage c’est génial. Mais, parfois, il peut y avoir un doute quant aux intentions réelles de la personne rencontrée.
On n’est jamais assez prudent, même si la plupart du temps le voyage est propice aux belles rencontres !
Car il ne faut pas oublier que c’est quand même un plaisir de se fondre dans la culture locale et de pouvoir vivre au plus près des habitants !
Par exemple, en Chine, je demandais le chemin vers un hôtel et voici qu’un jeune homme m’accompagne dans des petites ruelles vers un endroit qui ne ressemble pas à un hôtel… Que dois-je faire ? Que dois-je penser ?
Je vous propose donc 6 astuces pour apaiser vos craintes et vous écarter des mauvaises rencontres.
#1. Évitez le rigolard, « ami » depuis toujours
La situation est la suivante : un autochtone vous aborde avec un grand sourire comme si vous étiez amis depuis toujours. Cette exubérance est étrange !
Dans certaines cultures, parler à un inconnu est plus naturel qu’en France, c’est certain. Mais il est rare que ce contact se fasse dans l’exubérance.
Par exemple : à Athènes, tard dans la nuit, des amis et moi-même nous faisions accoster par de sympathiques rigolards et « grandes gueules »… dix secondes plus tard, le portefeuille de l’un de mes amis était en train de voyager entre deux mains…
#2. Prenez une photo ensemble
Si vous n’êtes pas assuré des intentions de votre nouvel « ami », proposez-lui de prendre une photo ensemble.
S’il refuse, c’est soit qu’il est timide, soit que vous feriez mieux de partir !
C’est cette technique que j’ai employée en Chine, alors peu rassuré des intentions du jeune homme rencontré. Cette photo, aujourd’hui, me laisse surtout le souvenir d’une bonne rencontre ! Ce jeune m’a aidé à trouver un hôtel, m’a indiqué un restaurant, et le lendemain, m’a même accompagné sur 20 km en vélo !
#3. Quelqu’un vous attend
Si, comme moi, vous voyagez souvent seul, rien ne vous empêche de vous imaginer un ami qui vous attend quelque part.
Cela permet d’écourter une rencontre qui commence à vous peser, mais aussi, pour une situation plus critique, de raisonner votre interlocuteur en lui faisant comprendre que quelqu’un se souciera de ne pas vous voir dans les dix prochaines minutes.
#4. Dites bonjour dans la langue locale
Ce conseil, je le prodigue même en temps normal, mais j’insiste dessus cette fois-ci pour vous parler de son deuxième effet…
En voyage, il y a des personnes assez « susceptibles », qui n’aiment pas les néo-colonialistes qui souhaitent imposer leur langue, leur culture et leurs valeurs dans leur pays.
Quand vous hélez quelqu’un dans la rue, vous pouvez tomber sur l’un d’eux, alors ne lui rebroussez pas le poil au premier contact ! Donnez le mot juste. Même mal prononcé, c’est l’intention qui compte !
Par exemple, les Yakuza, au Japon, sont assez nationalistes et se fondent bien dans la foule. Ils ne vous poseront pas trop de problèmes du moment où vous montrez un certain intérêt dans leur pays ; Commencez alors par un « konnichiwa ».
#5. Prenez vos jambes à votre cou
Si l’on vous amène quelque part, et que, plus vous avancez, plus vous doutez… prétextez le fait de partir, ou de faire une pause pour attendre quelqu’un. Si votre rencontre vous retient exagérément c’est mauvais signe.
Là aussi, « l’exagération » varie suivant la culture. Il vous faudra discerner l’exagération polie de l’exagération malhonnête.
Si vous n’avez pas confiance en la personne, l’astuce ultime… c’est de prendre vos jambes à votre cou ! Car quand ça se passe mal, il faut savoir s’enfuir. Mais êtes-vous prêt ?
Avant de se mettre dans une telle situation, posez-vous la question : que puis-je abandonner si je dois m’enfuir ?
Vous garderez ainsi sur vous l’indispensable et vous aurez déjà fait le deuil du reste. Car quand il faut décamper, il n’est plus l’heure de faire ses valises.
Faites attention au syndrome de l’engagement. Ce syndrome est celui qui vous empêche de vous dégager d’un engagement moral, par dignité, constance, valeurs, ou tout autre bizarrerrie qui sied à votre rang. L’engagement est notre pire ennemi… Il faut parfois se passer comme un seau d’eau froide « mental » pour se dire « qu’est ce que je suis en train d’accepter là » !
Par exemple : si ça sent le roussi, que ça clignote orange-rouge dans votre tête, et que vous continuez de suivre l’individu ; je n’ai qu’un seul mot à vous dire :
NON ! Pas d’état d’âme : barrez-vous ! Sinon vous serez victime de votre engagement.
Certaines personnes mal avisées sont bien au courant d’une certaine faiblesse de ce point de vue là de certains touristes, qui peuvent ainsi se faire facilement embobiner par quelqu’un de trop « gentil », et avoir du mal à dire non.
En voyage il n’est pas toujours facile de discerner bonnes et mauvaises intentions de la part de l’autre, d’autant que s’ajoutent les différences culturelles.
L’inverse est aussi de risquer de passer à côté de belles rencontres en étant trop méfiant : pas facile de trouver le juste milieu ! Cela demande un peu d’expérience du terrain, et souvent on se rend compte que les gens honnêtes sont très nombreux en fin de compte !
Racontez-moi vos astuces ou vos mésaventures, qu’elles servent à d’autres !